la chieuse, le retour!   Leave a comment

ça faisait longtemps.

je ne sais même pas qui est l’amoureux de mon dernier post. je n’ai pas eu la curiosité du flash back, je n’ai que celle d’apprendre à écrire et de travailler. je ne me souviens pas du jour où j’ai décidé d’arrêter, je crois que la dernière fois que j’écrivais, pas pour une chanson, pas pour le boulot, pas pour dire adieu, c’était pour draguer sur un site de rencontres. j’avais bloqué un gentil gars qui n’avait pas d’autre choix que de parler avec moi. je me souviens que pour me faire pardonner, j’avais inventé des tas de personnages, me faisant passer pour Olga, une russe, blonde à gros seins et à peine mafieuse, ou Anne Sophie, celle de la messe des samedi soirs qui n’en a jamais la fièvre, ou Mélanie du 93 qui n’a jamais percé comme Diam’s ou plutôt Aminata, la sublime africaine qui a tant besoin d’argent pour soigner sa mère avant de prendre un avion pour venir te rejoindre. c’était y’a plus de 6 ans…

Ce gentil garçon qui parle avec un tel accent du sud ouest, que j’ai cru un moment ne jamais m’y faire, nous vivons ensemble depuis. Plus de 6 ans. il m’aura inspiré mes deux plus belles chansons d’amour, donné le goût du voyage, appris à aimer les artichauds en ragougnasse et à reconnaitre les champignons. Accessoirement quand j’ai trop mal au corps, il me fait des massages, il coupe du bois comme Charles Ingalls (ce qui me connaissent savent à quel point ce critère est important) et fabrique des maisons pour les oiseaux. Enfin, il chante comme un pied, il dessine de grandes villes tristes, il est piètre cultivateur mais persiste et il m’a appris que je n’avais pas peur de l’avion. je déteste son prénom, alors je l’appelle Elliot. un peu parce qu’il ressemble à un Highlander et qu’il est fou d’Ecosse.

Voilà assez parlé de lui. il est si pudique qu’il n’aimerait pas que je ne fasse que le raconter.

Pourquoi suis-je là? j’ai dit que je veux apprendre à écrire. A écrire des choses qui seront lues, voilà pourquoi ce sera publique! Aussi parce que je suis au crépuscule de ma vie. Je veux me rendre un hommage vibrant.

j’ai écrit ma jeunesse, mes conneries de femme enfant, mon âge mûr. C’est vrai! Je croyais que je vivais des choses importantes et extraordinaires. Aujourd’hui, il ne me reste rien qu’une sensation que tout était finalement bêtement ordinaire, d’un ordinaire qui pourrait être celui de tant d’autres. Mes chagrins, mes souffrances, tellement connus!

Je vais donc écrire ma vieillesse même si je n’ai pas d’aventure incroyable à raconter, en effet, il n’y aura rien de plus palpitant que la réduction mammaire que j’envisage… Peut être que cela deviendra intéressant si je fais des photos.

je vais y songer.

Publié le 25 février 2022 par passcathe dans Non classé

faites…   1 comment

je me suis répandue, je me suis lamentée, offerte et abandonnée, je me suis oubliée. c’est que je suis douée à la dissimulation, à la simulation, si habituée au mensonge, si agile aux pirouettes…

je me suis oubliée. j’ai souvent été l’objet de désir, conforme à celui-ci, si obéissante, si enthousiaste aux manipulations de toutes sortes. je me suis oubliée. j’ai été joueuse et perdante, aimée, aimante, mal aimée, mal aimante, j’ai été docteur en réparations de toutes sortes, j’ai été le ciment, la colle, les cailloux, les murs et les poutres, j’ai été clown et comédienne, chanteuse funambule, fragile et solide, titubante et tombante, j’ai été projections, miroirs grossissants, vos reflets embellis puis mes yeux nettoyés… j’ai été maîtresse et soumise, j’ai été seule, beaucoup, plurielle aussi. j’ai porté des valises, les votre, les miennes, déménageuse par amour, autant par désamour, comme je me suis oubliée.

Puis en cette fin d’année grise et floue, quand perdue en chemin j’ai croisé le leur, j’ai cessé de le faire. de m’oublier. je me suis prise par la main, je ne la lâcherai plus.

je ne retiendrai que ça d’exercice, paresseuse à l’extrême, je pousserai en vrac, je flancherai encore, je perdrai pied et espoir, surement, mais je ne lâcherai plus ma main, je serai mon étai, mon été pour les jours d’hiver, je m’aimerai sans excès, je chanterai la voix que je me suis trouvée, je pleurerai parfois, je rirai sans manquer, je cultiverai l’amitié et porterai l’amour comme un habit de fête.

Alors, faites ce qui vous plait. faites comme vous voulez, faites autant et plus, mais faites bien, sans jamais vous lâcher…

c’est que la vie nous emporte, nous transporte, nous envole, nous éloigne, nous fracasse, nous lamine, s’arrête, nous abandonne.

Elle nous tient aussi.

Alors je sais, je sens en tout cas, que je ne serai jamais plus solide, ni plus heureuse que ces jours où ma main dans la mienne, je marche vers demain.

alors faites, mais ne vous lâchez pas, devenez, redevenez sourires, pulsions de vie, soyez, je vous en prie, les chemins empruntés les endroits de repos, les jardins où il fait bon musarder, faites le moins de mal à défaut du meilleur. je tâcherai aussi…

 

 

Publié le 23 décembre 2015 par passcathe dans Non classé

Maison des Artistes…   Leave a comment

voilà un aperçu non exhaustif de l’expo, mais je dois trier les photos prises…IMG_4944IMG_4945 la contrainte, je le rappelle était celle d’un objet support commun, la baignoire. samedi, d’astreinte sur l’expo, je prendrai un appareil plus performant, fournirai les détails, ou les clés des extrapolation d’un collectif au demeurant fort sympathique, qui nous a portés avec force et sourires, engueulades et aboiements, des idées et projets qui continueront d’exister, je l’espère.

photocelle de micha m’émeut, parce que je l’aime, aussi parce qu’elle lui ressemble, qu’elle est fragile et délicate, puissante et bouleversante.

Publié le 22 octobre 2015 par passcathe dans Non classé

EUREKA   Leave a comment

je me suis lancée dans ce projet fou d’une exposition collective dont l’objet support est la baignoire. je ne sais ni peindre, ni sculpter, ni dessiner, ni même photographier, pourquoi ai-je dit oui? j’ai dit oui pour deux baignoires, en plus! à 12 jours du vernissage, à 6 jours d’installer, rien n’est terminé, abouti, les idées dans ma tête sont encore en fouillis, chaque jour je m’ajoute une contrainte supplémentaire. je trouve de la sensualité à modeler un corps immense en papier mâché, mâché, des fois jusque tard le soir, je rajoute une couche, rien que pour tremper mes mains dans la colle et caresser le support informe que j’ai fabriqué. une tête prend forme dont j’aime l’alopécie, je la prends entre les mains, doucement, j’en fais le tour, une fois, deux fois, cent fois, la malaxe et pense à Bashung et fredonne dans ma tête comme si il n’y avait pas assez de bordel déjà, dans ma tête. des chansons maintenant par quinzaine qui bientôt seront sur un disque, ce projet de spectacle, ce module pour les demandeurs d’emploi que je veux initier, je voudrais aussi acheter un bus, faire nomade, ambulante, je voudrais aller à Paris,  je voudrais me transformer en pot de fleurs et me mettre à poil, même si je n’en ai pas, pour qu’on peigne sur mon corps. quand donc aurai-je des idées de mon âge, des idées de vieillesse, d’attitudes compassées, de mots plats, maigres, fluets, des idées de mon temps qui jamais ne manquerait, des idées de repas à heures fixes, de sommeil bien compté, des idées de bonne mère, de grand mère, de belle mère, quand vais je pâtisser, cuisiner, nettoyer?

à 12 jours du vernissage, je pelote une masse en papier mâché, mâché, y trouvant une douce sensualité, je suis un peu amoureuse…

Publié le 8 octobre 2015 par passcathe dans Non classé

BONJOUR   Leave a comment

il y a deux ans je le croisais, le trouvant pas vraiment sympa et pas franchement joli…

c’était avant qu’il partage une bouteille de whisky et d’entendre sa voix…

c’était avant qu’il me demande de préparer un repas, demande qui m’a creusé la tête, il était végétarien…

c’était avant d’éprouver le poids de son corps sur le mien et de l’entendre me dire « je vais venir, comme ça » son regard dans le mien…

c’était avant les liens et les bijoux…

c’était avant les mots et les maux…

c’était avant les nuits chaudes et enveloppées de nos peaux…

c’était avant la peinture et les doigts colorés…

c’était avant la musique…

c’était avant ses sourires éblouissants…

c’était avant les jeux…

c’était avant de perdre mon souffle, qu’il soit tout l’oxygène…

c’était avant qu’il habille mes yeux…

c’était avant cette odeur d’immortelles qu’il trimbale…

c’était avant qu’il m’habite…

je ne devrais pas l’aimer comme ça, ne devrait t’on pas rester sur une première impression?

je ne devrais pas l’aimer comme ça mais je l’aime.

c’est plus fort que moi.

c’est un bonjour pour l’amour.

Publié le 1 octobre 2015 par passcathe dans Non classé

ARAGON…   Leave a comment

que ce soit dimanche ou lundi… c’est ce jour là que je t’ai dit, nous dormirons ensemble…

j’ai dit aussi à l’infini, je veux dormir avec toi, toujours…

c’était un samedi. tu fredonnais, est née cette magnifique improvisation.

je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours, je veux dormir avec toi, toujours…

PAREIL.

Publié le 10 septembre 2015 par passcathe dans Non classé

la dévoreuse de sable et le trader…   Leave a comment

je l’ai retrouvé. mon amour n’a pas bougé, il est là, en haut de la rue qui m’essouffle. PAF! le bruit et l’odeur! le bruit de ses vagues, l’odeur des coquillages et des essences sur ses  buttes… trois ans, qu’il m’attendait et je suis au rendez-vous. j’ai étalé ma serviette sous le parasol bleu, je n’aime pas me faire brûler au soleil. je m’allonge, je ne suis pas pressée de renouer avec sa force, je sais que je ne suis pas de taille à le battre, je boirai la tasse plus tard… l’autre, il est comme un enfant, je le vois qui saute dans les vagues, solide, pas une ne l’ébranle, il fait ce qu’il veut de la mer, je surveille sa baignade, j’ai peur. il connait si peu l’océan, c’est un guerrier, un tueur, une partie d’échecs m’a mise à genoux, hier…mais est t’il assez prudent?

je ne suis rassurée que lorsqu’il vient s’asseoir à côté. je ne le regarde pas, mais je l’entends. ah le spéculateur! il compte et compte encore, amasse les souvenirs, les choses à raconter à d’autres quand il sera rentré… la marée monte, je le sais, je l’ai vu inscrit sur un panneau d’ardoise, en arrivant. j’étire ma jambe, mon pied, ce sera mon indice de sûreté, quand l’eau me mouillera l’orteil il faudra que je bouge. et lui de spéculer, ahhhhhhhhhhhh bientôt, ce n’est pas passé loin et de rire, un rire d’enfant qui ne connait que la méditerranée, un rire de joie et de peur mélangées. je ne dis rien, je l’écoute, je souris de sa joie, je joue en silence, lui laissant croire que je ne sais rien du tour qui se prépare. ahhhh, la prochaine sera la bonne et le rire encore, moi, je suis confiante en mes doigts de pied, la prochaine me laisse sèche, comme à l’intérieur où mon coeur a cessé de battre. seul un trader, qui suit de près le cours des vagues a l’art de me tenir éveillée, je voudrais sombrer dans l’oubli, mais ses petits cris de joie m’en empêchent. était-ce une bonne idée? j’en ai si peu en ce moment, comme d’avoir oublié de fermer mes fenêtres, incapable d’anticiper la tempête qui a dévasté mon département… était-ce une bonne idée? putain! ce n’est pas passé loin pourtant ça dure, j’ai l’impression que l’eau monte depuis 1000 ans et mon pied reste sec… ahhhhhhhhhhhhhh, et non! ce n’est pas encore la bonne, je vois l’eau un peu plus loin en ouvrant un peil mais mon pied reste sec et mon coeur aussi, après Coeur de Pirate, voilà que je fais du France Gall…

spécule monsieur, spécule, rien ne peut me mouiller ou me faire…

jusqu’au moment où la bonne, celle qu’il attendait  est venue me cueillir, mes doigts ne l’ont pas senti arriver et c’est jusqu’à mon cou qu’elle m’a inondée, emplissant mon vague maillot de bain de sel et de sable, qu’aujourd’hui encore, des litres d’eau claire n’ont pas réussi à nettoyer.

j’ai pris ma serviette trempée qui pesait un animal mort, lui de rire et se moquer, j’ai marché, les jambes écartées de mon slip ensablé, je suis rentrée. me voilà redevenue dévoreuse de sable…

Publié le 1 septembre 2015 par passcathe dans Non classé

home sweet home studio…   Leave a comment

ben non, je ne me suis pas faite baiser!ni dans ce sens là, ni dans un autre…

j’ai bien reçu en échange de deux repas végétariens et d’une bouteille d’eau même pas fraîche, un studio d’enregistrement. même qu’avant qu’il arrive, je me disais qu’il allait me manquer un clavier pour mes harmonies, ben même ça, il y a pensé. il a passé deux jours à tout installer et j’ai pris en deux deux, quand il est reparti et par téléphone, un petit cours sur Cubase et j’ai enregistré et mixé ma voix à celle de la guitare, pour la première fois hier soir. bon, y’a du taf, la guitare sonne comme une vieille batterie de casseroles et ma voix trop arrangée comme celle qui irait bien à la photo d’Amélie Nothom, j’ai comme l’impression qu’y a des possibilités à l’infini de mixer, d’arranger, même de trafiquer (ça me botte moi qui ai toujours voulu chanter comme janis joplin que même 35 ans de tabagisme n’auront rien pu faire à transformer ma voix de gamine attardée qui me vaut à 54 ans d’entendre dire que ma voix est fraîche! et ma sole, putain, elle est fraîche aussi?)… je suis estomaquée, d’abord parce que c’est un vrai cadeau, qu’il n’y a pas eu d’addition à la fin, aussi parce que le père Noël est charmant et disponible et qu’il n’a pas oublié d’avoir un cerveau, putain ça a démonté et remonté grave dans la cuisine pendant le repas avec mon pote Gilles qui dit jamais « non » à une de mes gamelles.

je suis estomaquée, parce que ce j’ai un instrument de travail, fait à ma mesure et que je vais pouvoir emprunter la route de mes projets, je n’ai plus d’excuse, j’ai le trac…

je suis estomaquée, parce qu’il s’est satisfait d’une recette de confiture et d’un minuscule aperçu de mes petites chansons (j’aurais couché, tu penses, pour un truc pareil!). il n’a pas regardé mes nichons, ou alors discrètement, il m’a écoutée, il a aimé, enfin c’est ce qu’il a dit. oui, oui  » y’a quelqu’un qui m’a dit », mais non, c’est pas de moi ça!

bref, il fallait que je le raconte ce truc incroyable qui vient de m’arriver.

je vous souhaite sur vos routes des anges de cet acabit, aux sourires dévastateurs et aux coeurs sans limite. ce n’est pas le premier que je croise, celui là est de taille, un de plus, alors je souris et je dis « merci » de ma voix toute fraîche. je vais vous faire du coeur de pirate à la toque, ça va pas traîner…

 

 

Publié le 29 juillet 2015 par passcathe dans Non classé

so lit d’air ou d’oxygène…   Leave a comment

je vais bientôt réduire mon temps de travail, mais pas pour glander, même si ça me ferait du bien… je veux devenir intermittente du spectacle, que les foisons de mots dans ma tête soient posés sur une scène, mais ça ne s’improvise pas, même si… alors parce que j’ai peur, mais que je ne veux pas renoncer, parce que je veux aller au bout de ce rêve, j’ai lancé un appel à la solidarité, comme une bouteille à la mer. j’ai appelé à l’aide dans une petite annonce sur un gratuit pour des conseils, des compétences, des musiciens, pour du matériel n’ayant pas une thune pour en acheter. comme une bouteille à la mer mais sans trop d’espoir, je vis dans un drôle de monde mais pas amusant du tout, en perte d’essentiel, où rien ne se donne mais tout se monnaye. ma bouteille est arrivée dans un coin du Gers où vit un jeune gars qui a du matos plein des cartons. il arrive dans une semaine avec un coffre plein, pour m’installer un studio d’enregistrement à la maison (il dit home studio), le temps qu’il me monte un ordi qui gèrera ma musique comme un vrai pro. je suis un peu sonnée. il ne sait rien de moi, sauf que je rêve de toutes mes forces, mais ça le rend tout gai de filer un coup de main. je suis un peu sonnée, mais je ne compte pas ma joie de pouvoir démarrer si vite, pleine de mon essentiel que je dois à un totalement désintéressé inconnu. désintérêt! le vilain mot quand il nous laisse seul sur le bord de la route, mais là il sonne comme un cadeau et comme une môme je sautille et gigotte, impatiente d’un père noel qui arrivera en plein cagnard. je vais mettre de l’eau au frais.

Publié le 20 juillet 2015 par passcathe dans Non classé

petit à petit…   Leave a comment

j’en étais à boucher les fissures dans la chambre de Didouche…

j’ai un peu avancé depuis, bien sur. il reste à fixer la moquette, ne me pinaillez pas les plis (ouais, les vieux planchers c’est pas son truc à ma masterisée avec mention de fille…), j’attends qu’elle marche dessus pour qu’elle prenne sa place (la moquette, enfin que l’enfant marche sur la moquette et pas l’inverse). avec Micha (qui a aussi bien à faire dans sa maison à côté puisqu’on a fait ce pari fou d’acheter deux maisons mitoyennes, que si on ne peut plus se blairer un jour, on passera chez courbet, en voisins irrascibles, nous irons vider nos amertumes en public, c’est vrai, j’entends le bruit de son marteau piqueur des fois ou quand il démolit un mur) bref, je disais, avec Micha que j’aime encore assez fort, que je lui dis même « bonjour mon amour » après 19 mois de relations plus ou moins sexuelles et amoureuses et tumultueuses et artistiques voire électriques et magiques, on a aussi changé une partie du plancher de mon grenier avant que je passe au travers, déjà que je me casse la figure dès que je monte sur un escabeau, il ne faudrait jamais que je sois à plus de 10 cm du sol, équilibre et moi, ennemis à vie!

la prochaine étape, je ferme le haut des murs dans les combles pour que les saloperies de pigeons arrêtent de les squatter, je hais ces volatiles. quand j’aurai fait ça, fermé ma porte aux bestioles emplumées, je devrai nettoyer. ce ne sera pas une mince affaire. puis isoler. quand tout sera enfin étanche et que j’arrêterai de me prendre sur la tête les poussières et merdes séculaires, je pourrai enfin attaquer ce qui sera ma chambre. dans dix ans, peut être que j’aurai fini…

pour l’instant la fille de moi a un endroit où dormir où des éclairages subtils atténuent les effets frénétiques de mon enduit rustique et pas qu’un peu.

chambre didouche

Publié le 16 juin 2015 par passcathe dans Non classé